Drive | 22 Apr 2020

Samuel Albert, smart Chef

Rencontre avec le gagnant de Top Chef dans sa ville d’Angers

TEXTE : OLIVIER BAUER // PHOTOS : VINCE PERRAUD

Vainqueur de la saison 10 de Top Chef, Samuel Albert a parcouru le monde avant de revenir à Angers, sa ville natale. De ses voyages, le cuisinier a rapporté le goût des bons produits et le goût des autres. L’émission de M6 lui a offert une notoriété soudaine qui lui a permis d’ouvrir son propre restaurant. Entre deux services, celui qui se déplace en smart EQ fortwo et en Mercedes Classe A, évoque son parcours, sa cuisine et ses voitures.

Vous êtes parti d’Angers, votre ville natale, à seulement 18 ans pour y revenir 13 ans plus tard afin d’ouvrir votre premier restaurant. Pourquoi ce choix ?

  • SAMUEL :  

    Angers n’est pas seulement ma ville natale, c’est aujourd’hui l’une des villes les plus dynamiques de France. Une ville moyenne à taille humaine qui a beaucoup évolué ces dernières années. C’est une ville très verte qui figure aujourd’hui en haut des classements du « bon vivre en France ». Y revenir est synonyme de retour aux sources.

Vous proposez principalement des produits locaux. Une cuisine inspirée par votre enfance ?

  • SAMUEL :  

    Le restaurant s’appelle Les Petits Prés. Le nom évoque l’adresse de ma grand-mère, la maison familiale où j’ai appris à cuisiner, où se trouvent mes souvenirs d’enfance. Et puis, il y a ce sous-titre : « Produits d’ici, idées d’ailleurs ». Parce qu’on travaille des produits d’Anjou, si possible bio, que je cuisine selon ma mémoire et mes voyages.

Vous êtes désormais un jeune chef connu mais aussi un influenceur. Comment arrivez-vous à résister aux lumières et tentations des plateaux télé et à rester en cuisine avec votre brigade ?

  • SAMUEL :  

    Top Chef est un formidable tremplin de carrière mais ce n’est pas un aboutissement. Je préfère aujourd’hui me concentrer sur la cuisine afin de séduire ceux qui franchissent la porte de mon restaurant. Et puis, si j’ai gagné Top Chef, je ne me sens pas encore légitime pour apporter des conseils ou développer des livres de cuisine. Nous verrons plus tard…

Faut-il être visible sur les réseaux sociaux pour être (re)connu ?

  • SAMUEL :  

    Les réseaux sont un vrai moyen de communication. Mais il faut s’en méfier : ce n’est pas parce que c’est « instagramable » que c’est bon ! Malheureusement, de nombreux restaurateurs semblent aujourd’hui favoriser le visuel au goût.

Si vous n’aviez pas gagné Top Chef, tout serait très différent…

  • SAMUEL :  

    Oh oui ! Je n’aurais jamais ouvert mon restaurant si je n’avais pas fini dans les trois premiers de Top Chef.  Et, pour être honnête, je pense que je ne serais pas revenu travailler en France si je n’avais pas participé à Top Chef. Cela faisait 10 ans que je travaillais à l’étranger ; mon épouse vivait aux États-Unis où nous avions le projet de nous installer. Ma victoire et la notoriété qu’elle a entraînée m’a donné la possibilité de m’associer avec mon meilleur ami à Angers pour y ouvrir notre restaurant. Un rêve de jeunesse…

À Angers, vous roulez en smart électrique. Pourquoi ce choix ?

  • SAMUEL :  

    Avec mon équipe, nous sommes très concernés par les questions environnementales. Notre restaurant se trouve au cœur d’une ville très verte. Rouler en smart EQ fortwo participe à ce mouvement tourné vers l’écologie. Vous savez, mon restaurant est situé sur une place qui est très difficilement accessible en voiture. Il y a bien une toute petite ruelle qui y mène mais elle est tellement étroite qu’aucun véhicule ne peut y circuler… sauf ma smart qui passe tout juste. Je suis donc le seul à pouvoir aller livrer mon restaurant en empruntant cet accès. Comme s’il avait été fait pour la smart !

Vous roulez en smart électrique mais aussi en Classe A…

  • SAMUEL :  

    Ma smart est petite mais, au retour du marché, j’arrive à ranger toutes mes caisses dans le coffre ! Elle est vraiment idéale ! En dehors de la ville, pour les grands trajets, je me sers d’une Classe A. Les deux véhicules sont donc très complémentaires.

Prendre la route, qu’est-ce que ça vous évoque ?

  • SAMUEL :  

    C’est d’abord un grand plaisir ! J’ai toujours aimé conduire. J’ai passé et obtenu mon code et mon permis de conduire seulement deux jours après avoir fêté mes 18 ans ! Sortir de chez moi, mettre le contact, a toujours été synonyme de voyage. J’ai d’ailleurs également obtenu mon permis moto et mon permis bateau et je vais bientôt commencer à prendre des leçons pour passer ma licence de pilote d’avion léger…

Avez-vous le souvenir d’une route en particulier ?

  • SAMUEL :  

    J’ai vécu pendant presque six mois dans une voiture ! Avec Julien Aubert, mon ami d’enfance et associé, nous avons fait le tour de l’Australie en voiture… ce n’était pas tous les jours facile mais ce voyage reste un moment unique pour nous deux !

Si vos voitures étaient des plats, quels seraient-ils ?

  • SAMUEL :  

    La smart EQ fortwo serait un joli poisson issu de la pêche raisonnable. Un plat élégant, très fin, servi avec des légumes bio au naturel. Une assiette colorée, à la fois tendance et écolo. La Classe A serait, elle, assurément, un plat du soir avec des tons plus feutrés. Un plat à la mode comme un saumon teriyaki, avec des influences du monde. Un plat pour trentenaire comme moi…

Vous qui aimez conduire, à quoi ressemble la voiture de vos rêves ?

  • SAMUEL :  

    Je rêve du Mercedes-AMG GT Coupé… que j’ai déjà eu la chance de piloter. J’ai eu un plaisir énorme à être au volant de ce modèle Grand Tourisme équipé d’un moteur V8 bi-turbo AMG de 4,0 litres ! Son design est à la fois sportif et dynamique. Qui sait ? Peut-être qu’un jour je pourrai me l’offrir…