She's | 10 Jun 2022

Laurie Paradis – co-fondatrice de Kub’Invest

« Nous sommes guidées par la passion et c'est ce qui est génial quand on choisit notre métier. »

TEXTE : AMANDINE PHILIPPE // PHOTOS : VIRGINIE GARNIER PHOTOGRAPHY

Démocratiser l’investissement immobilier, c’est ce que proposent Laurie Paradis et son associée grâce à l’accompagnement de A à Z assuré par Kub’Invest. Dans le cadre du programme She’s Mercedes, elle a rencontré une mentore à l’écoute en la personne d’Agathe Wautier, co-fondatrice de The Galion Project. Elle nous a raconté son parcours et ses aspirations…

Qu’est-ce qui vous a poussée à lancer votre entreprise ? Comment est né votre projet ?

  • LAURIE  :  

    «  Je suis entrepreneure dans l’âme, j’ai créé plusieurs boîtes avant Kub’Invest. Pour la première, j’avais 22 ans, je distribuais des maillots de bain sur l’Île de la Réunion. Au départ, c’était plutôt des articles de sport mais, finalement, mon business plan s’est orienté vers les maillots de bain. Après avoir évolué dans le sport plus jeune, j’ai fait une formation d’agent immobilier et j’ai exercé ce métier durant mes grossesses. Je n’aimais pas ce métier mais ça m’a apporté énormément de choses puisque j’ai acquis des compétences en défiscalisation et en transactions. J’ai rencontré Christelle Devaux, qui est devenue mon associée, lors d’un tournoi de paddle. Elle achetait des immeubles entiers et m’a proposé qu’on fasse quelque chose ensemble. Moi, j’avais envie de recréer quelque chose, mais je ne savais pas encore quoi. Ça a mûri et, pendant le confinement, on a lancé le projet. Elle avait déjà créé une entreprise qui s’appelait Kub’Invest, mais elle était seule et l’avait montée juste pour aider un client à acheter un immeuble. Mon arrivée a redonné un nouvel élan. J’ai amené mes connaissances d’agent immobilier et en défiscalisation. Notre complémentarité sur le terrain s’est rapidement vérifiée également dans notre entreprise ! »

Comment résumeriez-vous votre entreprise ?

  • LAURIE  :  

    « C’est de l’accompagnement. On accompagne les investisseurs pour l’achat d’immeubles complets dans le but de les mettre en location, afin de créer des revenus complémentaires. Ce ne sont que des immeubles dans des zones où la rentabilité existe, c’est-à-dire des villes secondaires en Occitanie essentiellement. L’idée est vraiment de créer des revenus complémentaires à nos clients. Ce sont principalement des salariés qui travaillent depuis un moment, qui vont rassurer leur banque et pouvoir demander un crédit de 200 000 euros voire plus. On gère tout le suivi de A à Z. On s’occupe de la recherche du bien, de l’emplacement, de la recherche de financement et du montage, toujours dans le but de le louer facilement et d’avoir une rentabilité intéressante. On ne va pas chercher la rentabilité à tout prix en faisant uniquement des petits studios. C’est mesuré car on veut que les projets restent qualitatifs. Ça reste toujours plus rentable que des défiscalisations par exemple, où il y a un effort d’épargne. Les clients ne paient pas d’impôts sur les revenus complémentaires parce qu’on déduit les travaux et l’amortissement du bien pendant quelques années de façon à ce que tous les revenus que va générer le bien soient directement sur leur livret. Pour les montages plus compliqués, on fait appel à des avocats fiscalistes. Mais la majorité de nos clients sont des personnes entre 25 et 55 ans qui font leur premier investissement après l’achat de leur résidence principale. C’est à cet âge qu’on a besoin d’argent, pas dans 20 ans. Une partie des loyers va dans votre poche et l’autre partie finance l’immeuble pendant toutes ces années. Le jour où vous revendez, vous récupérez encore de l’argent. Contrairement à un placement financier, le client peut revendre son bien quand il le souhaite. »

Depuis quand existe votre entreprise ? Où en êtes-vous aujourd’hui ?

  • LAURIE  :  

    « Notre projet commun existe depuis 2020 mais on travaille sur notre concept depuis 2019. Nous proposons un service clé en main, c’est-à-dire qu’il comprend la recherche, les calculs de rentabilité, la sélection des biens rentables et le suivi une fois que le bien est acheté. L’étude budgétaire des travaux est faite en amont. Des entreprises partenaires s’occupent des travaux et de meubler l’immeuble. Ensuite, on propose deux agences immobilières pour la mise en location et la gestion pour les clients qui le souhaitent. »

Qu’attendez-vous du programme She’s Mercedes ?

  • LAURIE  :  

    « Des expériences et peut-être des déblocages. Quand je vois la sélection de femmes présentes pour cette édition, je me dis que c’est du haut niveau, ce sont de sacrées femmes ! C’est vrai que, parfois, on a l’impression qu’on se lance dans quelque chose qui peut paraître gros et c’est très rassurant de voir que d’autres femmes l’ont fait avant. On se dit ‘pourquoi pas nous ?’. Avec du travail, il n’y a pas de raison de ne pas y arriver. Elles ont aussi des familles, on voit donc que tout est compatible. Ça lève des blocages, ça donne plein d’idées, des pistes de sites où aller pour trouver des conseils. Ça ouvre un réseau aussi. »

Quels sont les sujets que vous souhaitez particulièrement travailler avec votre mentore ?

  • LAURIE  :  

    « Cela m’intéresserait d’avoir des conseils sur le partage des tâches entre associées. C’est vrai que de mon côté je m’attelle plus à la recherche foncière bien que cela ne soit pas encore bien défini entre nous. On s’occupe de toutes les étapes du projet ensemble. Le partage se fait naturellement. On s’intéresse aussi à des problématiques de développement. Est-ce qu’on continue à travailler avec des sous-traitants ou est-ce que nous créons d’autres entreprises qui vont s’occuper de la gestion immobilière, de la recherche foncière, de l’architecture d’intérieur, du mobilier… Il y a 1 000 choses à réfléchir. »

Qu’est-ce qui rend le programme She’s Mercedes unique selon vous ? Quel était votre état d’esprit pour cette retraite de 2 jours ?

  • LAURIE  :  

    « Déjà, le lieu de la retraite est magnifique. C’est tout à fait à mon goût (LOL)! Les personnes rencontrées ont toutes la foi en leurs projets et sont ainsi très inspirantes. Chaque participante accompagne son projet avec motivation, persévérance et perspicacité : cela permet des échanges d’expérience très enrichissants. Que de belles rencontres ! On est toutes dans la même émulation, donc on peut facilement se comprendre. J’ai optimisé tous les moments de partage, car on a toutes quelque chose à s’apporter. J’adore rencontrer de nouvelles personnes donc j’étais complètement dans mon élément. »

Comment s’est passée votre première séance de coaching avec Agathe ?

  • LAURIE  :  

    « Elle m’a aidée sur la relation avec mon associée, comment partager les tâches. Elle m’a dit que c’était très important que chacune ait ses missions. Pour l’instant, on n’a encore rien vraiment défini puisque c’est assez nouveau. Je suis très éparpillée, à l’inverse de mon binôme donc nous sommes très complémentaires. Moi, j’amène plein d’idées pour la boîte et, elle, elle va identifier celle qui va marcher et la développer. C’est un peu comme Bertha Benz : son mari a inventé 1 000 choses sous ses yeux et, un jour, elle a dit ‘Ça, c’est la bonne idée !’. Juridiquement, on a chacune notre société, on ne s’est pas mises ensemble pour pouvoir se séparer facilement. Il faudrait peut-être que l’on se protège mieux l’une l’autre, parce qu’on a une marque qui n’est pas protégée. Agathe est vraiment rassurante, elle possède un regard bienveillant et positif qui donne vraiment confiance. C’est très important parce que, quand on est au début d’un projet, on a vraiment des doutes. Pas uniquement parce qu’on est une femme. Je pense que c’est le cas pour les hommes aussi. »

     

Comment vous voyez-vous, vous et votre entreprise, dans 2 ans ? Comment envisagez-vous le futur de votre entreprise ?

  • LAURIE  :  

    « On s’est donné l’objectif de deux immeubles par mois. On aimerait développer la partie gestion, peut-être de manière déléguée comme discuté avec Agathe. Au départ, on pensait créer une boîte de gestion mais je pense qu’on va finalement plutôt collaborer avec une boîte déjà existante en leur demandant de suivre notre manière de faire. Donc, sous-traiter en gardant nos valeurs. On aimerait se renforcer là-dessus car il est très important que nos immeubles soient bien gérés une fois mis en location. On souhaite aussi travailler sur la communication. On aimerait créer une identité forte pour Kub’Invest soulignant le côté qualitatif de l’investissement. Avec Christelle, on a aussi un objectif sportif. On est rentrées dans le top 100 Français de paddle cette année, notre but c’est le top 50 en 2023. On a besoin de notre travail, du sport, de notre famille. Tout ça, c’est un équilibre à mettre en place. Dans deux ans, j’espère qu’on l’aura trouvé. On est du genre à ne pas faire les choses à moitié, donc il faut aussi parfois qu’on se calme mais nous sommes guidées par la passion et c’est ce qui est génial quand on choisit notre métier. »

Le conseil de Laurie

Prendre les mauvaises nouvelles comme de simples informations
« Lors d’une discussion avec les mentores, elles expliquaient que, désormais, à l’annonce de très mauvaises nouvelles ou lors de gros coups de mou, elles prenaient dix minutes pour intégrer les choses comme une simple information. J’ai retenu cette manière de voir les choses, de ne prendre le négatif que comme une information pour ensuite rebondir. Il faut croire en soi, relativiser en se demandant si, dans dix ans, ce qui m’arrive en ce moment me ferait du mal. Non ? Alors, je vais le gérer ! »