Imagine | 20 Dec 2019

L’artisanat, un métier d’avenir

L’exemple de Mercedes-AMG

TEXTE : MAXIME SCHOUPPE // PHOTOS : DAIMLER AG

En 2050, rendrons-nous des comptes à un robot directeur ? Exercerons-nous d’ailleurs encore un métier dans trente ans ? Pas d’inquiétude ! Si les avancées de l’intelligence artificielle (IA) rendront certains métiers obsolètes, la plupart s’adapteront à la nouvelle donne. Quant aux métiers « traditionnels » qui relèvent de la créativité et de l’artisanat, ils ont encore de beaux jours devant eux, comme le prouve l’exemple de Mercedes-AMG.

Même si l’OCDE estime que, d’ici à 2040, un emploi sur six sera remplacé par une solution automatisée et qu’un tiers des professions subira une profonde transformation, l’ordinateur n’est pas près de nous mettre au chômage. Tant s’en faut.

Si l’intelligence artificielle améliore déjà nos vies dans beaucoup de domaines – comme la réservation de taxis, de tables de restaurant ou de visites médicales –, elle n’est pas en mesure de répondre à des besoins sociétaux complexes, comme savent le faire les travailleurs sociaux et les personnels soignants, mais aussi les conseillers financiers ou les vendeurs de voitures, qui doivent convaincre sans contraindre et savoir rassurer leurs clients. Au bout du compte, la révolution numérique nous amènera à développer toujours plus nos talents typiquement humains (voir l’interview avec Carl Benedikt Frey).

L’automatisation a également ses limites. Elle ne se justifie que si un processus est répétitif ou peut être standardisé, de façon à ce qu’il puisse être géré par des algorithmes. C’est le cas des opérations bancaires ou de la fabrication de véhicules de série, par exemple. Mais dès qu’il s’agit de fournir un produit ou un service personnalisé, l’intelligence et la dextérité humaine l’emportent clairement sur l’algorithme et  le robot. Même dans un secteur déjà  fortement robotisé comme l’industrie automobile, le talent humain est un facteur incontournable.

Mercedes-AMG, une « griffe » artisanale

Voilà pourquoi Mercedes-AMG, marque de voitures d’exception par excellence, se fait fort de sa politique « un homme, un moteur ». En effet, si le robot est idéal pour effectuer rapidement des tâches pénibles et répétitives, pour réaliser les soudures avec une qualité et une régularité sans faille, la machine n’est pas dotée de qualités d’appréciation ni du doigté des monteurs de l’usine d’Affalterbach. Les quelque 600 pièces de chaque moteur V8 hautes performances sont assemblées par un seul mécanicien, qui assume la responsabilité du bloc de 200 kg en y apposant une plaquette dans laquelle est gravée sa signature. C’est la garantie que le moteur dispose de la construction la plus légère possible, avec l’efficacité énergétique optimale, et qu’il produise ce rugissement à nul autre pareil. Dans les ateliers de Mercedes-AMG on dit que « chaque moteur a une âme ».

Un style qui fait la différence

Mais une Mercedes-AMG ne se distingue pas uniquement par les aspects mécaniques. Le préparateur d’Affalterbach a aussi un style reconnaissable entre tous. Chaque modèle qui sort de ces usines est identifiable grâce à son aspect extérieur, qui est souvent le résultat de modifications structurelles – un élargissement des essieux ou des extensions sur la carrosserie, par exemple. Il est la synthèse parfaite entre la forme et la fonction.

Cette « griffe » est si populaire qu’il est désormais possible d’acheter une Mercedes de série dotée d’un Pack AMG, avec logos apposés sur les jantes, sur la carrosserie, intégrés dans les sièges ou le volant…  Et pour renforcer encore le niveau de personnalisation, certains se tournent vers l’AMG Performance Studio, qui répond aux souhaits les plus spécifiques des milliers de propriétaires à travers le monde. Celui-ci s’appelait à l’origine AMG Manufaktur, un nom qui souligne bien la dimension « fait main » de son activité. Les mécaniciens, selliers et autres spécialistes y exaucent les souhaits les plus extravagants des clients. Les détails en cuir ou les boiseries sont par excellence des options où l’artisanat trouve toute sa place. Le choix d’une essence, d’un dessin de  nervures, la sélection d’une peau ou les surpiqûres intérieures d’une poignée de plafond : tout cela demande un goût, un œil, un doigté qui est le fruit d’années d’expérience et demeure hors de portée de la machine.

L’importance du relationnel

Enfin, il y a aussi toute une dimension relationnelle qui intervient une fois que la voiture a quitté l’usine ou l’atelier. Les AMG Performance Centers sont des espaces AMG au sein du réseau de distribution Mercedes-Benz. Il y en a aujourd’hui cinq cents dans le monde, dont onze en France (cinq en région parisienne et six autres à Lyon, Strasbourg, Aix, Marseille, Cannes et Monaco). Ces établissements, sélectionnés pour leur expérience et leur fibre AMG, garantissent à leur clientèle particulièrement exigeante un personnel de vente et d’après-vente très expérimenté et dédié. Séances de pilotage sur circuit, visites du site de production à Affalterbach, invitations à des grands prix de F1 sont également proposés aux membres du club AMG France, permettant ainsi de prolonger l’expérience de conduite.

S’il est vrai que la révolution numérique transformera en profondeur notre monde, les métiers de demain n’en seront que plus « humains ». Dans cet avenir où les machines seront partout – veillant notamment à notre sécurité dans les voitures autonomes – la culture, les traditions, l’artisanat, en un mot, la mémoire, se trouveront au cœur de nos vies futures.