Visite virtuelle via le site web
Le confinement a rendu impossible d’admirer les 160 véhicules et les 1 500 expositions permanentes, qui attirent habituellement 800 000 visiteurs par an dans le musée Mercedes-Benz en Allemagne. C’est pourquoi Mercedes-Benz a choisi d’ouvrir les portes de son histoire en proposant une offre numérique complète (en anglais). L’objectif : explorer à distance les 16 500 mètres carrés du bâtiment qui s’étendent sur cinq kilomètres. L’univers Mercedes Classic n’aura plus aucun secret pour vous. Le site web du musée fournit des informations et des photos à 360 degrés des sept salles « Legend » ainsi que des cinq salles « Collection ».
Web-série
Une web-série propose également des visites guidées accompagnées de diverses personnalités. Vous pouvez retrouver Jutta Benz, l’arrière-petite-fille de l’inventeur Carl Benz et de sa femme Bertha ou encore Bernd Mayländer qui conduit la safety car en Formule 1 depuis vingt ans. La série se poursuit avec le Dr Ulrike Groos, Directeur du Kunst-museum Stuttgart (Stuttgart Art Museum) ainsi que Gorden Wagener, Directeur du design de Daimler AG et Benedikt Weiler, conservateur du musée Mercedes-Benz.
Les guides du musée ont d’innombrables anecdotes à vous raconter au sujet de l’exposition permanente, de l’architecture des lieux mais également sur l’attraction spéciale pour les 40 ans de la Classe G, qui revient sur l’extraordinaire épopée du légendaire baroudeur. Afin de pénétrer dans cet univers merveilleux, il suffit simplement de se connecter sur l’instagram du musée : @mercedesbenzmuseum.
Youtube
Et n’oubliez pas les vidéos sur YouTube, le YouTuber Shmee150 présente cinq faits peu connus sur Mercedes-Benz en réalité virtuelle à 180 degrés. Les spectateurs peuvent notamment contrôler la vue grâce au pointeur de la souris. Le voyage numérique au cœur de l’Étoile est constellé de quiz sur l’histoire de la Marque, de centaines d’archives disponibles au format numérique et même d’une visite complète du musée Mercedes-Benz de nuit.
LES MUSÉES FRANÇAIS À L’HEURE DE LA DIGITALISATION
Face à la pandémie, le musée Mercedes-Benz de Stuttgart n’est bien sûr pas le seul à avoir dû se réinventer. Il s’agit d’assurer la sécurité maximale du public en se conformant aux nouvelles règles de distanciation mises en vigueur depuis le mois de mai dernier, au moment du déconfinement. Comment, dans ces conditions si particulières, appréhender une œuvre d’art sans être en contact physique avec elle ? Des questions d’ordre pratique, mais aussi philosophique, sur la place de l’art au quotidien, ont germé dans l’esprit de tous les conservateurs de musée durant ce confinement. Le numérique a été une réponse et a suscité un engouement sans précédent. Chaque musée a investi les réseaux sociaux et a élargi son public habituel. Ce que les professionnels appellent aujourd’hui la médiation digitale des lieux culturels et patrimoniaux a pris une place considérable dans leur stratégie de communication via des conférences, des applis spécifiques, des Lives sur Facebook et Instagram, …
Du Louvre au Grand Palais
En 71 jours, entre le 12 mars et le 22 mai, le musée du Louvre a accueilli plus de 10 millions d’internautes du monde entier. Du jamais vu ! Quant à l’appli « En tête-à-tête avec la Joconde », qui offre une expérience de réalité virtuelle, elle a été téléchargée plus de 10 000 fois. Le Louvre, avec 4 millions d’abonnés sur Instagram, est également le musée d’art ancien le plus suivi au monde. Toujours aussi audacieux, le Palais des Beaux-Arts de Lille a misé sur des ateliers d’art-thérapie en direct. Le report de l’exposition Pompéi au Grand Palais, qui devait initialement débuter le 25 mars, s’est transformé en un succès numérique avec 1 million de visites sous le module « Pompéi chez vous ». Il a permis de découvrir en avant-première les images des fouilles les plus récentes réalisées à Pompéi. Le site RMN-Grand Palais a ainsi généré 6,4 millions de pages vues. Le Musée d’Orsay et le Musée de l’Orangerie ont, de leur côté, été particulièrement actifs auprès du jeune public en lançant des actions ludiques.
Si le numérique ne remplacera pas la rencontre avec les tableaux ou les sculptures, il est désormais certain qu’il en donne un avant-goût.