Qu’est-ce qui vous a poussée à lancer votre entreprise ? Comment est né votre projet ?
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KENZA :
« J’ai travaillé pendant dix ans dans l’industrie de la beauté, chez Hermès, LVMH et pour BYREDO, une marque scandinave. Lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant, je me suis rendu compte que c’était très compliqué de savoir ce qu’on avait le droit ou pas d’utiliser sur sa peau. J’ai appris beaucoup de choses : que les huiles essentielles étaient potentiellement dangereuses pour le bébé, qu’il y avait beaucoup de perturbateurs endocriniens. Je passais beaucoup de temps à essayer de décrypter les formules des listes INCI, c’est-à-dire les listes de composition qu’on trouve au dos des produits. Et je me suis dit que c’était quand même fou que même une personne aguerrie dans le secteur de la beauté trouve les choses aussi complexes. L’idée a germé de créer une marque qui soit dédiée aux femmes et particulièrement aux mères à ce moment-là de leur vie. Je ne viens pas du tout d’une famille d’entrepreneurs et j’étais très heureuse dans mon précédent poste mais mon idée a pris tellement de place qu’à un moment, je ne pouvais plus l’ignorer. Ça a été vraiment très graduel. J’ai pris mon temps pour proposer une façon de faire les choses différemment. »
Comment résumeriez-vous votre entreprise ?
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KENZA :
« talm est l’acronyme de To All the Mamas. C’est une vraie ode à la maternité ! La première mission était vraiment d’avoir une sécurité totale, des produits sûrs d’utilisation dès le premier jour de la grossesse, pendant le post-partum et l’allaitement. Donc, avec mon laboratoire partenaire j’ai enlevé tous les ingrédients interdits, controversés et soumis au doute. Nous avons fait le choix d’aller au-delà de la réglementation européenne, avec en plus des formules certifiées biologiques et vegan. Mais l’efficacité était aussi primordiale pour moi car c’est une période où le corps va subir un bouleversement incroyable entre l’imprégnation hormonale, la prise de poids, parfois les nausées, la fatigue, le relâchement cutané post-partum. Chaque formule est agrémentée d’actifs botaniques brevetés qui sont incorporés à des élixirs végétaux. Ceux-ci ont une action sur la prévention des vergetures, mais aussi sur l’hydratation, le confort de peau et l’élasticité. Avec talm, j’ai également souhaité avoir une véritable démarche écoresponsable via une fabrication française, un sourcing des ingrédients bio de la plus haute qualité et l’utilisation de packagings en verre. Nos étuis sont, quant à eux, faits à base de résidus de maïs qu’on peut composter directement après utilisation. Enfin, talm propose aussi une vraie démarche sensorielle. La sécurité, c’est le plus important mais on oublie trop souvent la sensorialité. Il était important pour moi que l’on prenne plaisir à utiliser les produits talm, grâce à des odeurs subtiles et agréables, des textures qui ne collent pas, des flacons qu’on a envie d’exposer dans sa salle de bain. »
Depuis quand existe votre entreprise ? Où en êtes-vous aujourd’hui ?
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KENZA :
« J’ai lancé talm le 26 août 2021, la date où je suis devenue mère. Je me suis dit que c’était beau de lancer talm, qui est une déclaration d’amour aux autres femmes, aux autres mères, le jour où moi-même, je suis devenue maman. Aujourd’hui, on est distribué dans six pays européens, notamment en France, dans de magnifiques enseignes comme Oh My Cream, Galeries Lafayette, et bien sûr via notre e-shop. La marque comprend actuellement trois produits : une huile, un baume et un sérum. C’est une routine de soins que j’ai pensée pour fonctionner en totale synergie et pour répondre aux premiers besoins de la peau du moment où on envisage une maternité jusqu’au post-partum. C’est le concept de l’hydratation alternée : le matin, on privilégie les formules à base d’eau, d’abord le sérum pour préparer la peau puis juste après le baume et le soir, on applique l’huile. C’est la conjonction de ces deux phases, aqueuse et huileuse, qui vient sceller l’hydratation pour renforcer l’hydratation, l’élasticité et accompagner le corps dans toute l’aventure de la maternité. Ma mission avec talm est de soutenir les mamans et leur corps pour qu’elles puissent vivre pleinement leur maternité. »
Qu’attendez-vous du programme She’s Mercedes ?
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KENZA :
« Je suis très heureuse de pouvoir rencontrer des femmes qui vivent les mêmes challenges que je vis au quotidien. C’est beaucoup de doutes et de vraies montagnes russes où l’on passe par des très hauts et des très bas. C’est génial de pouvoir échanger de manière bienveillante avec d’autres femmes sur nos problématiques, nos préoccupations professionnelles et personnelles dans un endroit sécurisant. Je suis très fière de faire partie de ce programme de soutien à l’entrepreneuriat féminin car on en parle beaucoup mais, finalement, je trouve qu’il y a peu d’opportunités. Je suis très reconnaissante de voir ce soutien se matérialiser, de faire partie de ce programme qui me permet de bénéficier de cette petite parenthèse où on est vraiment là pour nous, pour nous développer, nous donner la parole. »
Quels sont les sujets que vous souhaitez particulièrement travailler avec votre mentore ?
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KENZA :
« Il y a trois problématiques que je souhaite explorer. Au niveau de l’entreprise, c’est le focus sur les opportunités qui s’offrent à moi aujourd’hui ainsi que le financement de l’entreprise. Personnellement, ça concerne mon organisation en tant qu’entrepreneure. Aujourd’hui, talm se développe très bien, on a beaucoup d’opportunités et je m’en réjouis mais je ne peux pas tout faire en tant qu’entrepreneure solo. Je suis en quête d’un point de vue sur la priorisation stratégique des prochaines étapes. La question du financement est également très importante pour l’évolution et l’ambition de la marque. D’un point de vue organisation personnelle, je suis preneuse de tous les conseils pour maximiser mon temps et être plus efficace. Les journées sont trop courtes, surtout quand on a deux enfants et l’envie s’impliquer dans son rôle de maman. »
Qu’est-ce qui rend le programme She’s Mercedes unique selon vous ?
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KENZA :
« Déjà, la qualité d’être physiquement toutes ensemble dans un lieu ! Cette retraite symbolise pour moi quelque chose d’assez exceptionnel, de pouvoir passer du temps avec des femmes qui ont autant d’expérience et qui sont vraiment dédiées à nous pendant deux jours et demi. C’est une chance inouïe de bénéficier de toute leur attention, de pouvoir profiter de ces moments d’échanges formels et informels. Au-delà même de ma mentore, de pouvoir avoir des échanges avec les autres personnes présentes. Je souligne aussi la qualité des intervenantes. C’est une chance incroyable d’avoir accès à ce niveau d’expertise. »
Comment s’est passée votre première séance de coaching avec Isabelle ? Quel est votre premier ressenti sur les autres participantes ?
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KENZA :
« Isabelle m’inspire énormément. Je suis très heureuse de pouvoir bénéficier de son regard et de son expérience. On avait beaucoup de choses à se raconter car elle a créé deux entreprises à succès dans l’industrie de la beauté ! Elle a été très généreuse dans son retour d’expériences. Elle m’a partagé ses étapes de développement, sa vision des choses et même son parcours en tant qu’entrepreneure et maman. La conciliation, l’équilibre mais aussi avoir de bonnes pratiques pour ne pas être débordée et ne pas exploser en vol sont des sujets qui me questionnent beaucoup. Elle m’a rassurée aussi sur les doutes que je pouvais avoir. J’ai hâte de faire la prochaine session. C’était presque trop court. Avec les autres filles, je trouve qu’on a beaucoup de choses en commun, ce n’est pas étonnant car on est toutes confrontées à des sujets similaires, que ce soit le financement, la gestion de la vie perso, l’organisation, la satisfaction, l’appréciation du succès. »
Quel était votre état d’esprit pour cette retraite de 2 jours, qu’en attendiez-vous ?
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KENZA :
« J’étais très contente. En ce moment, je suis dans une sorte de voiture lancée à pleine vitesse et c’est formidable mais j’étais ravie aussi de mettre un peu en pause mon quotidien ! C’est tellement appréciable de pouvoir être avec d’autres femmes dans cet environnement très sécurisant, de pouvoir parler de nos problématiques d’entrepreneures que notre famille ou nos amis ne comprennent pas forcément et avec lesquelles on ne veut pas non plus les embêter. Entre nous, on n’a pas besoin de s’expliquer, on sait déjà et c’est incroyable. »
Comment vous voyez-vous, vous et votre entreprise, dans 2 ans ? Comment envisagez-vous le futur de votre entreprise ?
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KENZA :
« J’espère avoir enrichi mon catalogue produits. Chez talm, on travaille sur nos propres formules donc on a des temps de recherche et de développement très longs, autour de deux ans. Mon envie est de proposer toujours plus de solutions qualitatives aux femmes pour les accompagner dans toute leur vie de mère, pas seulement la grossesse et le post-partum. J’espère aussi pouvoir accueillir les femmes dans des lieux expérientiels afin d’encore mieux prendre soin d’elles et de leur corps grâce à des protocoles de soins dédiés. Je me suis formée au massage périnatal et j’ai à la suite de cela, créé trois protocoles de soins que je lie aux produits : un pour accompagner les femmes en période de conception – notamment celles en parcours de fécondation in vitro, un pour les femmes enceintes et un pour la période du post-partum où j’ai à cœur d’inclure les bébés. Pour l’instant, je ne propose ces soins que quelques fois dans l’année mais j’aimerais vraiment former une équipe à ce type de massages spécifiques afin que plus de femmes puissent y avoir accès à l’avenir. »
Le conseil de Kenza
Aller à la rencontre des autres
« Il ne faut vraiment pas hésiter à aller à la rencontre d’autres entrepreneurs, à se faire accompagner par des incubateurs ou des programmes comme celui qu’on est en train de vivre, surtout quand on est une entrepreneure solo. L’échange et les rencontres apportent beaucoup, font naître des idées. Quand j’ai lancé la marque, j’ai débuté par une collaboration avec le podcast sur la maternité Bliss Stories autour d’un vanity post-partum. Cette collaboration m’a sortie de ma solitude d’entrepreneure solo et m’a permis de rencontrer d’autres femmes, de donner de la visibilité à mon projet. »